Gestion des risques pour les bureaux d’étude : l’apport de l’expertise comptable

Le bureau d’études regroupe des experts chargés d’analyser diverses informations fournies par des clients ou d’autres professionnels. Leur objectif est d’évaluer la viabilité d’un projet, qu’il s’agisse de construction, d’informatique, d’environnement ou d’organisation du travail. Leur champ d’action s’étend de l’étude initiale du projet jusqu’au contrôle des travaux une fois achevés.

Les défis des bureaux d’étude sont nombreux. Ils doivent s’adapter pour répondre à de nouvelles demandes et proposer des réalisations toujours plus innovantes. Ils sont également positionnés sur un marché fortement concurrentiel ou l’agilité est primordiale pour capter les talents.

Explorons dans cet article les différents défis pour les bureaux d’étude et les options pour gérer ces risques.

Défis 1 : Financer l’innovation

CIR et CII

En France, les bureaux d’études peuvent bénéficier du Crédit d’Impôt Recherche (CIR). Ce dispositif permet de financer une partie des activités de recherche et de développement. Le CIR est utilisable pour diriger des actions de recherche fondamentale, de recherche appliquée et mener le développement expérimental.
Le taux du crédit d’impôt est variable en fonction du montant des dépenses et de la zone géographique. Pour l’Île-de-France, un taux de 30 % est appliqué aux dépenses inférieures ou égales à 100 000 000 €. Pour les dépenses dépassant ce seuil, le taux est réduit à 5 %.

Il est aussi possible de financer des projets innovants en faisant appel au Crédit d’Impôt Innovation (CII). Autre source de financement, le CII est utile pour développer des prototypes, installer des pilotes. Il est souvent mobilisé après la phase de recherche et développement (R&D). Le taux du crédit d’impôt innovation est variable selon la zone géographique, pour la Métropole, il est de 30 %.

Les démarches administratives sont complexes pour bénéficier de ce dispositif, la procédure est disponible sur le site 👉 entreprendre.service-public.fr

Répondre à des appels à projet

L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) proposent de nombreux appels à projet. Ces projets permettent de se positionner en répondant avec des techniques expérimentales innovantes et en travaillant avec d’autres partenaires, notamment des pays étrangers.

L’Union européenne dispose aussi de ses propres appels à projet qui permettent de financer des travaux innovants, Horizon Europe est un programme auquel les entreprises peuvent candidater (dispositif en vigueur jusqu’à fin 2027).

Il est également possible de réaliser des partenariats avec des investisseurs privés, par exemple avec des fonds d’investissement spécialisés dans les technologies ou l’innovation.

Diversifier les sources de financement est impératif pour maintenir l’effort des bureaux d’étude en recherche et développement. Ces investissements étant couteux, il est primordial de se rapprocher d’un expert-comptable qui pourra vous guider pour l’optimisation fiscale et la diversification des sources de financements.

Défi 2 : Retenir et recruter les talents

Les bureaux d’études peuvent avoir du mal à recruter en raison de la forte concurrence pour attirer les meilleurs talents et des exigences spécifiques des postes. L’évolution rapide des technologies nécessite aussi de recruter les collaborateurs qui seront s’adapter. Parfois aussi, l’emplacement géographique des bureaux ou bien la mobilité géographique pour gérer des projets peuvent être un frein.

Établir une stratégie RH pour fidéliser les collaborateurs et attirer les talents au sein du bureau d’études aidera à anticiper d’éventuelles pénuries de personnel.

Diverses initiatives peuvent permettre de mettre en place une politique de recrutement incitative, avec son expertise financière l’expert-comptable assurera la viabilité des initiatives. 

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La mise en place d’incitations financières, peut participer à l’amélioration du recrutement et à la fidélisation des salariés au sein du bureau d’études. L’expert-comptable peut conseiller le bureau d’études sur les avantages sociaux à offrir aux salariés, comme les plans d’épargne retraite (PER), les tickets restaurants, etc. En évaluant leur impact financier, il propose des solutions adaptées aux besoins de l’entreprise et des employés.

Montrer la vision de l’entreprise et les différentes stratégies que le bureau d’études souhaite adopter permettra aussi d’être plus attractif sur le marché du recrutement. Communiquer sur les valeurs de l’entreprise, sa vision à long terme, et créer un sentiment d’appartenance contribuent à fidéliser les employés et attirer de nouveaux talents qui partagent ces valeurs.

Autre élément déterminant, former son personnel et l’encourager à innover. Ce type d’action représente un véritable atout pour les bureaux d’études en matière de recrutement et de fidélisation. En offrant des opportunités d’évolution, telles que des plans de développement professionnel, des formations continues et des perspectives de carrière, l’entreprise motive ses employés à rester tout en attirant des candidats ambitieux. En favorisant une culture de l’innovation, la prise d’initiatives et la participation à des projets novateurs, le bureau d’études attire des individus désireux de s’investir dans des projets stimulants.

Enfin, le bureau d’études devra veiller à assurer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. élément qui reste déterminant lors d’un changement de poste. Il est possible de proposer des horaires flexibles, du télétravail, ou des congés payés supplémentaires.  Ces avantages liés au bien-être des employés peut rendre l’entreprise plus attrayante.

Défi 3 : Croissance externe et s’ouvrir à l’internalisation

Les bureaux d’études doivent envisager des stratégies de croissance externe pour réduire la dépendance à l’égard d’un marché national, saisir de nouvelles opportunités de marché. Cette stratégie permet aussi d’accéder à de nouvelles compétences et technologies, et d’attirer les meilleurs talents. En investissant dans la diversification des compétences, les bureaux d’études se préparent à réussir leur croissance externe et leur internationalisation en étant mieux équipés pour répondre aux exigences spécifiques des marchés étrangers.
Le bureau d’études renforce ainsi son positionnement sur le marché mondial et sa capacité à répondre aux besoins des clients internationaux.

L’expert-comptable peut guider cette démarche d’acquisition dès le début  (analyse, due diligence financière avant acquisition) jusqu’à la fin du processus (rédaction des actes…).

La signature de contrats internationaux avec des clients et des partenaires étrangers permettra également de développer des relations commerciales solides à l’échelle mondiale et d’élargir leur portefeuille de projets à l’international.

Défi 4 : Réduire les coûts et les délais

Les bureaux d’études peuvent relever le défi de réduction des coûts et des délais en combinant diverses technologies.

La modélisation et la simulation virtuelle permettent de tester virtuellement différentes configurations et solutions, identifiant ainsi les problèmes dès les premières étapes du projet pour éviter les retards liés aux modifications en cours de route.
La collaboration en temps réel sur des plateformes en ligne facilite la coordination des tâches et la résolution rapide des problèmes, accélérant ainsi le processus de conception et de réalisation du projet.

L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et de la digitalisation permet d’optimiser les coûts et les délais en allouant efficacement les ressources au bon moment et au bon endroit. Cette approche évite également les erreurs et la perte de documents essentiels grâce à la numérisation des processus, garantissant ainsi la conformité et accélérant les projets.

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👉 tendances technologiques dans les bureaux d’études 

Conclusion 

La gestion des risques pour les bureaux d’études est un défi constant. Cependant, plusieurs solutions clés, soutenues par un expert-comptable bien informé sur votre bureau d’études, peuvent être adoptées.
Il s’agit notamment d’optimiser le financement pour l’innovation, de mettre en place une stratégie RH solide, de saisir les opportunités de croissance externe et d’internalisation, ainsi que d’utiliser les outils technologiques pour améliorer la performance.
Les possibilités d’innovation et de croissance sont nombreuses, mais elles nécessitent un accompagnement avisé de la part d’un expert.